Les Iles Sanguinaires
Description
SituĂ© Ă l’ouest d’Ajaccio Ă environ 1 km au large de la presqu’Ă®le de la Paratta, cet archipel se compose de cinq Ă®lots:
- Mezu Mare (Grande Sanguinaire)
- Isolotto (îlot des cormorans)
- Cala d’Alga
- U Sbiru
- Porri (îlot des poireaux)
Origine du nom
Plusieurs hypothèses sont avancĂ©es afin d’expliquer l’origine du nom attribuĂ© Ă l’archipel.Â
En premier lieu, l’adjectif « sanguinaire » Ă©voquerait l’aspect rougeâtre des roches au moment du coucher du soleil ou au cours de l’hiver lorsque ces dernières sont recouvertes de bruyère de mer (frankĂ©nie lisse).
Deux autres hypothèses se basent sur des fondements historiques. Ainsi, une carte gĂ©ographique datant de 1595 mentionnerait « Sagonares Insulae » afin de dĂ©signer ce groupement d’Ă®lots qui » annoncent le golfe de Sagone ». Enfin, au cours du XIXe siècle, les corailleurs, Ă leur retour des cĂ´tes d’Afrique du Nord, venaient y effectuer leur quarantaine dans le lazaret construit sur la plus grande Ă®le avant de pouvoir regagner la citĂ© ajacienne.
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GĂ©ologie, faune et flore
D’un point de vue gĂ©ologique, l’archipel se compose de roches d’origine volcanique (dont la diorite), ce qui lui donne un sol riche favorable Ă l’Ă©closion d’une flore extrĂŞmement diversifiĂ©e oĂą sont rĂ©pertoriĂ©es plus de 150 espèces vĂ©gĂ©tales.Â
La faune est Ă©galement considĂ©rablement pourvue avec la prĂ©sence de colonies d’oiseaux tels que le cormoran huppĂ© et le goĂ©land d’Andouin. D’autres espèces de passage peuvent y ĂŞtre aperçues aux diffĂ©rentes pĂ©riodes de l’annĂ©e comme la mouette mĂ©lanocĂ©phale, le sterne cogek ou encore le puffin cendrĂ©.
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Visiter les Iles Sanguinaires
Seuls les 32 hectares de Mezu Mare peuvent ĂŞtre foulĂ©s par des visiteurs Ă partir du printemps. En suivant des sentiers soigneusement balisĂ©s, ils pourront notamment y dĂ©couvrir les ruines de l’ancien lazaret avant de se diriger vers le sĂ©maphore qui, de 1865 Ă 1955, servit de poste d’observation maritime. Ce dernier offre Ă©galement un point de vue unique sur l’ancienne tour carrĂ©e de Castellucciu. Enfin, dernier ouvrage Ă dĂ©couvrir: l’un des cinq phares que compte le littoral corse, Ă©difice qui connut les honneurs de la plume de l’Ă©crivain Alphonse Daudet et qui fut bâti Ă la place de l’ancienne tour gĂ©noise appelĂ©e Sanguinare di fuori ou Sanguinare di mare. Depuis 1985 et son automatisation, ce dernier n’hĂ©berge plus de gardiens.





